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Attention danger : la tendance des vagins design

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De nombreuses influenceuses mettent en avant leurs opérations de chirurgie esthétique, notamment celle des vagins (on pensera notamment à la fameuse bourde de Maeva Ghennam avec son vagin aussi beau qu’une enfant de 12 ans). Pourtant, les labiaplasties ne sont pas sans risques.

 

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Avoir un joli sexe féminin devient la nouvelle lubie des femmes. Pourtant, il n’existe pas de vagin « parfait ». Il y en a même plusieurs sortes avec lèvres qui pendent, ou rien qui dépasse, ou juste qui est en décalage, … Bref, l’idée de vagins design est assez récente mais fait déjà des ravages. Comme si se faire recoudre l’hymen pour paraitre vierge ne suffisait pas, il faut maintenant « s’attaquer » à l’extérieur. Mais attention dangers ! 

 

La dernière tendance : des appareils génitaux « parfaits »

Dans cette recherche effrénée du corps parfait, après le blanchiment de l’anus viennent les vagins design. Cette tendance nous vient des États-Unis et si elle peut prêter à sourire, elle n’en comporte pas moins certains risques dangereux pour votre santé. C’est ce que raconte le Dr Umberto Tozzi, chirurgien spécialiste de la labiaplastie, qui a témoigné auprès du New York Post ce vendredi 23 septembre.

En effet, ce spécialiste des petites et grandes lèvres du sexe féminin (il y en a 8 en tout) a déjà opéré plus de 300 femmes avec ce genre de demande. Et il affirme que ce chiffre ne cesse d’augmenter. «  Habituellement, il s’agit de patientes très timides qui n’ont jamais eu de rapports sexuels, simplement parce qu’elles ont honte de se montrer aux autres  », explique le chirurgien. Mais les femmes complexées ne sont pas les seules à prendre rendez-vous chez lui. 

Les professionnelles aussi s’y retrouvent, comme les mannequins de maillots de bain et de lingerie. Deux objectifs : soit « s’embellir » pour leur travail, soit en finir avec les irritations et les problèmes fonctionnels. Ayant plus d’une corde à son arc, il opère aussi les femmes transgenres et les personnes âgées. Mais quel que soit le genre de femme qui demande, leurs desiderata sont souvent identiques, ou tout du moins très similaires. Ses clientes veulent ce que la presse anglo-saxonne surnomme un « designer vagina » ou « vagin design » : une vulve parfaitement dessinée.

«  Il y a beaucoup de cas non symétriques et pendant l’opération, j’essaie d’être symétrique  », explique Umberto Tozzi. «  Elles veulent un aspect naturel, seulement pour être comme tout le monde  ». Une pensée un peu antinomique avec la réalité puisque rien dans notre corps n’est en réalité symétrique. 

 

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Des demandes d’opération en hausse de 73,3% depuis 2015 

D’après le NY Post, cette tendance serait due à la mode des vêtements serrés qui incite les femmes à vouloir réduire la taille des lèvres pour les rendre plus discrètes. Mais n’oublions pas surtout l’influence des images retouchées sur Internet et notamment les réseaux sociaux, et celles du porno qui proposent toujours des vagins design bien épilés. Et qu’on voit bien en détails sur les gros plans. 

On retrouve cette tendance à travers une étude publiée en 2021 dans la revue Nature. En 2019, le nombre de labiaplasties était de 164 667, ce qui correspond à une augmentation de 24,1 % par rapport à 2018 et de 73,3 % par rapport à 2015. D’ailleurs en 2015, plus de 50.000 vaginoplasties ont été pratiquées dans le monde, selon la Société internationale de chirurgie esthétique (ISAPS).Des chiffres inquiétants pour les chercheurs, qui ont tiré la sonnette d’alarme :

«  La labiaplastie peut être envisagée chez les patientes présentant des symptômes physiques persistants qui ne disparaissent pas avec les mesures conservatrices . Néanmoins, il convient de préciser que la chirurgie peut ne pas améliorer les symptômes, qu’elle n’est pas sans risque et que les données sur les résultats à long terme font encore défaut  ». 

 

 

Quels dangers pour des vagins design ? 

Quasi inexistantes il y a encore cinq ans, les labiaplasties et les vaginoplaties figurent désormais aux 19e et 22e rang des opérations les plus pratiquées. Le sexe féminin présenté comme modèle “n’a pas de poils et est très plat”, comme celui des petites filles. Une apparence très éloignée de la réalité. 

Pour autant, l’opération n’est pas sans risques : douleurs chroniques, saignements, infections. Lors de la cicatrisation, il y a un risque que des terminaisons nerveuses se trouvent prises dans le tissu cicatriciel, ce qui provoquera des douleurs. Et puis rien ne prouve que ces interventions améliorent la satisfaction sexuelle ou l’estime de soi. De plus, pour celles qui se font refaire les petites lèvres, il semblerait que la nymphoplastie vieillit très mal, avec des cas de tissus devenus fibreux, rétractiles et d’aspect boursoufflé. 

Une alternative moins risquée : l’injection d’acide hyaluronique pour gonfler les grandes lèvres, qui recouvriront alors les petites. Mais accepter son vagin est bien aussi. 

 

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